Comment calculer la valeur d'utilité ?
La norme comptable internationale IAS 36 sur les dépréciations d’actifs définit les procédures à mettre en œuvre pour vérifier que la valeur comptable des actifs d’une entité donnée n’excède pas leur valeur recouvrable, celle-ci étant définie comme le montant le plus élevé entre le prix de vente de ces actifs nette des coûts de cession ou leur valeur d’utilité.
La conférence a traité des principales problématiques soulevées par la mise en place de l’IAS 36
Introduction
William Nahum, Président de l'Académie
Comment déterminer les Unités Génératrices de Trésorerie (UGT) ?
Sonia BONNET-BERNARD, Expert-comptable, Commissaire aux comptes, Associée Cabinet
Ricol, Lasteyrie & Ass., membre de la SFEV
Alain PREEL, Expert-comptable, Commissaire aux comptes
La Norme s’applique à chacun des actifs de l’entité, pris isolément. Cependant, dans le cas où l’actif ne génère pas de cash-flows indépendamment d’autres actifs et que sa valeur d’utilité ne peut pas être estimée à un montant proche de sa valeur de marché, il doit être affecté à une unité génératrice de trésorerie (UGT). La définition du contenu des UGTs est fondamentale pour la bonne application d’IAS 36. Elle permet d’affiner l’allocation d’une perte de valeur aux actifs concernés et de ne pas aboutir à imputer au goodwill une perte de valeur qui concernerait d’autres actifs, cette dernière étant irréversible.
Comment calculé la valeur d'utilité ?
- Bruno HUSSON, Directeur Associé Dôme Close Brothers Fairness, professeur affilié groupe HEC,
Administrateur Fondateur de la Société Française des Evaluateurs (SFEV)
- Jean-Florent REROLLE, Directeur Houlihan, Lokey, Howard & Zukin (HLHZ), Membre Fondateur
et Président de la Société Française des Evaluateurs (SFEV)
Dans la plupart des cas, en l’absence de marché actif permettant d’estimer un prix de vente net, la valeur recouvrable d’une entité donnée devra être appréciée en déterminant une valeur d’utilité fondée sur l’actualisation des flux de trésorerie futurs. L’approche préconisée par la Norme diffère des pratiques des évaluateurs sur certains points. Elle requiert par ailleurs un choix d’hypothèses dont beaucoup sont affaires de jugement : croissance du chiffre d’affaires, montant des investissements, coûts et effets des restructurations, facteurs de risque, évolution des taux d’intérêt, etc.